La centrale thermique d’IMACID dispose un GTA d’une puissance unitaire de 27 MW qui assure la détente de la vapeur HP produite par les Chaudières de Récupération de l’atelier sulfurique, en transformant l’énergie thermique de cette vapeur en énergie électrique.L’énergie
électrique ainsi produite couvre les besoins du complexe.
Ce GTA est doté de :
- Une turbine à vapeur
multicellulaire à soutirage où une quantité de vapeur MP est soutirée entre le
corps « haute pression » et le corps « basse pression ».
Ces derniers sont munis d’ailettes (aubage) qui transmettent le mouvement de
rotation à un arbre placé au centre de dispositif et supporté par deux paliers.
- Un alternateur
générateur de courant électrique alternatif, équipé de deux dispositifs :
un rotor entraîné par l’arbre de la turbine qui tourne à l’intérieur du stator
(bobines fixes).
- Une excitatrice
des bobines du stator.
- Un poste d’huile extérieur séparé du dispositif
qui assure la lubrification du GTA.
2) Circuit vapeur :
Généralité :
La vapeur venant de la chaudière passe par l’ensemble
de la turbine HP, la vapeur se dirige ensuite vers le corps BP par
l’intermédiaire d’une tuyauterie inter étages. En sortie du corps BP, un
divergent relie l’échappement au condenseur principal.
Les fuites vapeur
sont reliées au condenseur principal par
l’intermédiaire d’une bouteille flash où au condenseur des buées.
2-1) Vapeur haute
pression (HP) :
La vapeur haute pression (HP),
générée par la transformation de l’eau alimentaire dans le chaudière de
récupération de l’atelier sulfurique ; est collectée dans le barillet HP
qui alimentent le groupe turboalternateur (GTA)
Le barillet HP peut également être alimenté, bien entendue, en cas de
besoin de la vapeur HP, par une liaison avec MP3&4, à raison de 20 t/h.
Caractéristiques de vapeur :
- Pression : 58 bars
& Température : 490°C
2-2) Vapeur moyenne pression (MP) :
La vapeur à
l’extraction de la turbine est collectée dans un barillet moyenne pression
(MP), pour alimenter les différents ateliers d’IMACID tels que :
- L’atelier
phosphorique ;
- La bâche alimentaire pour le réchauffage de l’eau traitée
(venant des lits mélangés) et le dégazage thermique ;
Caractéristiques de vapeur :
- pression : 9.5 bars
& Température : 250°C ,
Le barillet MP reçoit un complément de vapeur d’environ 60 t/h en
provenance de la turbosoufflante de l’atelier sulfurique.
N.B :
Dans le cas du déclenchement de GTA, le By-pass de sécurité assure le
contournement, la détente et la désurchauffe de la vapeur HP qui sera livrée au
barillet MP.
2-3) Vapeur basse pression (BP) :
La vapeur MP est détendue à 5.5
bars et désurchauffée à 150°C
pour constituer le réseau vapeur basse pression (BP) qui alimente :
- Le réchauffage du soufre liquide
(traçage) ;
- Les vestiaires.
- la préparation de la soude
utilisée au traitement des eaux à l’atelier TED.
3) Circuits condensats :
Généralité :
Le GTA est équipé d’un condenseur
principal capable de condenser la vapeur épuisée (BP) du dernier étage de la
turbine, le condensat récupéré est pompé vers la bâche à condensats par des
pompes d’extraction.
Le condenseur
auxiliaire ne fonctionne pas en cas de marche normale du réseau vapeur. Lors
d’une surproduction de vapeur dans le barillet MP, l’excèdent sera condensé par
le condenseur auxiliaire. Les condensats collectés sont pompés vers la bâche à
condensats.
La bâche à
condensats est prévue pour recevoir tous les condensats d’IMACID excepté ceux du
phosphorique qui passent directement vers la bâche alimentaire via le dégazeur
pour éliminer l’O₂ dissout.
A partir de la
bâche à condensats l’eau est pompée vers un poste de polissage pour
retraitement. Les condensats passent par des refroidisseurs (eau de mer) avant
d’atteindre le polissage pour abaisser la température à une valeur tolérable
par les résines (~40°C) des « Mixed-bed ». Après le refroidissement,
si la température du condensats est très élevée il y aura un risque de
dégradation de la résine ce qui permet par un système de régulation de
l’envoyer vers la bâche alimentaire directement via le dégazeur.
Après retraitement les eaux sont
acheminées vers la bâche alimentaire dans la centrale
3-1) Bâche à
condensats :
Une bâche à
condensats de capacité 120 m3
et une température de 70°C ,
reçoit les condensats du condenseur principal par l’intermédiaire de deux pompes
d’extraction, du condenseur auxiliaire et tous les condensats en retour du
complexe (atelier sulfurique) excepté ceux de l’atelier acide phosphorique qui
sont dirigés directement vers le dégazeur thermique de la bâche alimentaire, ainsi que l’eau d’appoint
désiliciée provenant de l’atelier de traitement des eaux douces (TED).
A partir de la bâche de
condensats, les eaux condensées sont pompées vers les chaînes de polissage
installées au TED à l’aide de deux pompes de 150m3/h et 9 bars à
travers deux refroidisseurs de condensats à eau de mer. La température de l’eau
à la sortie des refroidisseurs ne devra pas excéder 45°C
acceptable pour les résines de polissage.
Après le
traitement de ces eaux, elles retournent vers le dégazeur thermique où on
élimine l’oxygène (O2) et le gaz carbonique dissous (CO2).
3-2)
Condenseur principal :
Le condenseur principal assure la condensation de la vapeur BP sortie
du dernier étage de la turbine. Il a une capacité de 70 t/h. Les condensats
sont refoulés vers la bâche à condensats par deux pompes d’extraction de 90m3 /h
pour chaque condenseur. Le condenseur principal est maintenu sous vide par le
GSV, afin de faciliter la condensation.
3-3)
Condenseur Auxiliaire :
Lors d’une surproduction (surpression) de la vapeur MP, le condenseur
auxiliaire assure la condensation de l’excès de vapeur. Ils ont une capacité
unitaire de 70 t/h. Les condensats collectés dans ce condenseur sont refoulés
vers la bâche à condensats.
3-4) Bâche
alimentaire :
L’eau traitée
par la chaîne de polissage, est dirigée vers le dégazeur thermique pour qu’elle
soit débarrassée de l’oxygène (O2 ) et le gaz carbonique (CO2
) dissoutes. Le dégazage est favorisé par le contact avec la vapeur MP au
débit de 4,7t/h et à une pression de 1,7
bars et par l’injection de l’hydrazine.
Après le
dégazage l’eau traitée passe dans une bâche alimentaire de 150m3 de
capacité et avec une température d’environ 115°C , d’où elle est
répartie entre les deux chaudières de
récupération de l’atelier sulfurique, les désurchauffeurs HP et MP (tangentiels
et co-courant) et vers la bâche alimentaire du MP3&4.
La bâche
alimentaire est alimentée aussi par le retour des condensats des ateliers
d’acide phosphorique et de l’atelier concentration d’acide phosphorique (CAP).
La distribution des eaux alimentaires est assurée par
les trois pompes alimentaires de 80 bars, de la turbopompe alimentaire et la
pompe de réserve.
- Qualité d’Eau
alimentaire :
Caractéristiques de l’eau
alimentaire données par le constructeur :
·
PH ……………………………………… entre
8.8 et 9.2
·
Conductivité max à 25°C ………………. 0.2 µs/cm
·
Silice max ……………………………….
0.007 mg/l
·
Solide dissous max
……………………... 0.010 mg/l
·
MES max ………………………………..
0.015 mg/l
·
O₂dissous max ………………………… 0.005 mg/l
·
Injection hydrazine
……………………… 0.005 à 0.020 mg/l
·
Conditionnement pour PH
……………… ammoniac.
- Injections chimiques :
Dans
la centrale trois types d’injections se font comme moyens de traitement chimiques
de l’eau alimentaire, en plus du dégazage thermique, afin d’empêcher des
phénomènes perturbateurs tel que la corrosion et l’entartrage.
·
Injection
d’ammoniaque : se fait par une pompe doseuse à la sortie du poste de
polissage pour maintenir un PH basique et éliminer les traces de CO2 gênant
pour le circuit par son caractère agressif ;
·
Injection
d’hydrazine : se fait au niveau de la bâche alimentaire, il permet
l’élimination rapide de l’oxygène selon la réaction suivante:
N2H4 + O2 ------------> N2 + 2H2O
N2H4 + O2 ------------> N2 + 2H2O
L’azote formé passe dans
l’atmosphère par le dégazeur ;
·
Injection des phosphates
trisodiques : on utilise Na3PO4 au niveau de l’eau
de réfrigération et aussi dan le ballon supérieur des chaudières auxiliaires.
Cette injection lutte contre l’entartrage par précipitation de la dureté
calcique et magnésienne. Les phosphates trisodiques ont aussi un rôle dans la
régulation du PH et son maintien à des valeurs basiques.
4) Circuit NORIA :
C’est
un réseau qui fonctionne en circuit
fermé avec une eau désiliciée et traitée, il assure le refroidissement
des auxiliaires. L’eau désiliciée est refroidiée dans deux refroidisseurs à
faisceau tubulaire est part ensuite vers les différents utilisateurs :
- Les réfrigérants des pompes alimentaires ;
- Les réfrigérants d’huile de régulation ;
- Réfrigérant d’huile de graissage G.T.A. ;
- Les réfrigérants d’alternateurs.
- Les réfrigérants broyeurs ;
- Les réfrigérants compresseurs d’air.
Lors d’un
déclenchement des pompes de réfrigération, le refroidissement est assuré par un
système de secours qui permet l’alimentation du circuit NORIA par l’eau
d’incendie, qui sera évacuée par la suite vers l’égout après refroidissement.
La
réfrigération des auxiliaires est assurée par deux pompes de réfrigération, une
en service l’autre en attente de capacité chacune 250m3/h et de 7
bars, l’eau désilicée circule en circuit fermé en traversant les deux
réfrigérants alimentés par l’eau de mer. Une bâche d’expansion est sous
pression d’air de service compense les pertes de circuit en eau de réfrigération,
le niveau d’eau dans la bâche est maintenu constant par un appoint d’eau
désilicée.
Une injection du phosphate tri-sodique Na3PO4
dans le circuit est effectuée à l’aspiration des pompes de réfrigération afin
d’éviter l’entartrage et la turbulence dans l’écoulement d’eau.
5) Circuit eau de mer :
Le réseau d’eau de mer est alimenté par les pompes de l’atelier (REM),
il assure le refroidissement du condenseur principal, du condenseur auxiliaire,
des échangeurs NORIA, des deux refroidisseurs des condensats et désurchauffe
des purges chaudes avant évacuation à l’égout. L’eau de mer circulée est
rejetée dans le canal de rejet.
6)
CIRCUIT d’huile de lubrification :
Les principales fonctions du circuit d’huile de
lubrification sont:
- Le graissage des paliers et
des butées des turbines ;
- Le graissage des paliers du
réducteur et de alternateur ;
- Evacuation de la chaleur
générée au niveau des paliers et des butées.
La
circulation de l’huile de lubrification et assurée par une pompe attelée à
l’arbre petite vitesse « PV » du réducteur.
7) Groupe
électrogène :
C’est un ensemble qui fonctionne en gas-oil et peu produire de
l’énergie électrique, il a pour rôle d’assurer l’alimentation des fonctions
vitales d’IMACID en cas d’un déclenchement brusque de la centrale ou en cas de
diminution de la tension.